Pourquoi j’ai quitté la Belgique et comment j’arrive à continuer à gagner ma vie à Bali

Posté le 12 octobre 2025 par Jonas Thiry

Bali

Digital nomad

Le traditionnel couché de soleil à Canggu

En mai 2023, j’ai pris l’une des décisions les plus marquantes de ma vie. J’ai quitté la Belgique pour m’installer à Bali. Aujourd’hui encore, je réalise à quel point ce choix a changé ma façon de vivre, de travailler et de me projeter.

Pourquoi je suis parti

La routine qui éteint petit à petit

En Belgique, j’avais une vie stable. Un bon rythme de travail, des clients et un environnement familier. Mais tout était prévisible. Les journées se ressemblaient, la météo pesait sur le moral et l’hiver semblait durer 6 mois. Je n’étais pas malheureux, mais je ne vibrais plus. J’avais besoin d’air, de lumière et d’un cadre de vie qui ne m’enferme pas dans un cycle métro-boulot-dodo.

Une transition perso qui a aussi compté

À ce moment-là, je sortais d’une rupture. Ce n’est pas la raison principale de mon départ, mais ça a clairement levé un frein. Quand tu n’as plus d’attache de couple, tu te poses la question autrement. Si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais peut-être jamais. Ça m’a permis de me projeter ailleurs plus facilement, sans compromis à gérer.

L’envie de vivre autrement

Depuis longtemps, j’avais cette idée en tête. Travailler à distance, voyager, découvrir d’autres cultures et prouver qu’on peut vivre de son métier sans être attaché à un pays. Bali s’est imposée comme une évidence. Le climat, la nature, l’ambiance, la créativité, la communauté internationale et cette énergie qu’on ne retrouve pas ailleurs.

La préparation avant le départ

Je n’ai pas décidé de partir sur un coup de tête. J’ai préparé ce départ pendant un an. Pendant cette période, j’ai continué à développer mon activité freelance pour sécuriser mes clients. J’ai mis de côté l’équivalent de plusieurs mois de dépenses pour partir sereinement.

Je me suis aussi renseigné en détail sur les différents types de visas et sur les démarches administratives pour éviter les mauvaises surprises une fois sur place.

En parallèle, j’ai vendu la majorité de mes biens personnels, y compris ma voiture. L’objectif était de partir léger et de ne plus avoir d’attaches matérielles en Belgique. Au moment du départ, tout ce qu’il me restait tenait dans un sac à dos (en bagage cabine 😅).

Le 21 mai 2023, quand tout était en ordre, j’ai pris un aller simple direction Bali.

Les débuts à Bali

À mon arrivée, je ne me suis pas installé directement. J’ai d’abord passé une dizaine de jours à explorer l’île. Kuta, Ubud et les îles Gili. Je voulais sentir l’ambiance, trouver l’endroit où je me verrais vivre et comprendre un minimum le terrain avant de poser mes bagages.

Ensuite je me suis installé à Canggu.

Et même si ça paraissait idyllique, les débuts n’ont pas été les plus simples. Je suis arrivé seul, sans connaître personne. Mon anglais n’était pas encore vraiment fluide, donc créer des liens n’était pas évident. Je croisais du monde tous les jours, mais parler vraiment avec les gens demandait un effort supplémentaire. Résultat, beaucoup de moments seul au début.

Je découvrais l’île, je travaillais, je m’habituais au scooter, à la chaleur et aux habitudes locales, mais socialement je repartais de zéro.

Avec le temps, tout s’est ouvert. J’ai commencé à rencontrer des gens avec qui aller boire un verre, faire du padel, travailler en coworking. Et j’ai même rencontré ma compagne, avec qui je vis depuis un an maintenant. C’est là que Canggu est devenu chez moi.

Comment je gagne ma vie depuis Bali

Je n’ai pas changé de métier. Je continue à travailler comme développeur web et consultant pour des clients en Europe. Je crée des sites sur mesure et j’accompagne des agences, indépendants, PME ou associations, exactement comme avant de partir.

Le décalage horaire de 6 heures est même devenu un atout. Le matin, je suis au calme pour avancer sur le développement et les tâches de production. L’après-midi, l’Europe se réveille et j’enchaîne les réunions / échanges avec mes clients. Le soir, tout dépend des jours. Soit je termine tranquillement, soit j’en profite pour aller faire du sport ou décrocher un peu.

Le coût de la vie à Bali

À Canggu, le coût de la vie reste raisonnable si tu travailles avec des revenus européens. Un logement varie généralement entre 400 et 700 euros par mois. Pour la nourriture, il faut compter entre 250 et 400 euros selon ton rythme de vie. Pour louer un scooter, ça tournent autour de 60 à 90 euros. Si tu travailles dans un coworking, il faut ajouter environ 150 euros. Entre les loisirs et le sport, il faut prévoir entre 100 et 200 euros. L’assurance santé me revient à environ 60 euros par mois.

En vivant simplement mais confortablement, un budget entre 1500 et 2000 euros suffit. Avec des clients en Europe, ce mode de vie est facile à maintenir.

Ce que j’ai gagné avec ce mode de vie

Un vrai équilibre entre travail et vie personnelle
Plus d’énergie grâce au climat et au rythme
Des rencontres inspirantes avec des gens du monde entier
Une liberté géographique totale
La possibilité de structurer mes journées comme je veux

Mais ce n’est pas toujours parfait

Les démarches administratives demandent de la patience
La distance avec la famille et les amis est parfois difficile
La discipline est essentielle pour ne pas décrocher

Est-ce que je referais le même choix ?

Oui, sans hésiter.

Ce n’était pas une fuite mais un choix. Un mode de vie qui me correspond aujourd’hui. Je ne sais pas combien de temps je resterai ici, mais revenir en arrière serait impensable. J’ai plus de liberté, plus de focus, plus d’équilibre et un cadre de vie qui m’inspire.

Si tu lis ça en te disant « Et si moi aussi ? », c’est sûrement qu’une partie de toi y pense déjà. Et cette petite voix mérite qu’on l’écoute au moins une fois dans sa vie 😉